Comment réaliser simplement une étude quantitative ?
L’étude quantitative est une étape qui vient compléter l’étude documentaire.
Réaliser une étude quantitative consiste à collecter des données qui concernent des opinions et des comportements. Elles sont ensuite triées, afin de pouvoir en tirer des statistiques qui vous aident à ajuster votre offre en fonction de la demande. Contrairement à l’étude qualitative qui repose sur un effectif restreint, l’étude quantitative requiert un panel beaucoup plus large. Ces deux types d’études ne s’opposent pas, mais sont complémentaires pour définir le plus finement possible votre stratégie commerciale.
Qu’est-ce qu’une étude quantitative ?
L’étude quantitative est l’une des étapes de l’étude de marché qui consiste à réaliser des sondages à grande échelle.
Vous allez donc commencer par sélectionner un panel qui sera soumis à un questionnaire commun. Il porte sur des éléments qui sont déterminés par la nature de votre activité professionnelle et doit répondre à des questions généralistes : qui ? où ? combien ? quoi ? comment ?
Une fois les résultats traités sous forme de statistiques, vous transformez ces chiffres en représentations plus éloquentes, comme des tableaux, graphiques et camemberts. Vous en apprendrez beaucoup sur votre cible, ses opinions, attentes, comportements, etc.
L’échantillon de l’étude de quantitative
Pour que votre étude quantitative soit pertinente, votre échantillon de personnes interrogées doit être scrupuleusement sélectionné.
Imaginons que votre article s’adresse à une population très large, comme par exemple un produit alimentaire. Vous avez dans ce cas besoin de collecter des opinions d’un panel le plus large possible. Votre questionnaire doit impérativement débuter par une partie qui détermine le profil de la personne interrogée : sexe, âge, catégorie socio-professionnelle, composition du foyer, etc.
En revanche, si vous savez déjà que votre article ne s’intéresse qu’à un segment bien déterminé de la population, inutile de perdre votre temps avec des personnes qui ne sont pas concernées. Imaginons que vous commercialisez des appareils auditifs destinés aux personnes âgées, vous ne vous adresserez qu’à une cible qui dépasse un certain âge. Cela ne vous dispense pas de débuter par le questionnaire du profil, car vous devez pouvoir traiter les données que vous collectez selon le sexe, les revenus, etc.
Lorsque votre cible est déjà déterminée, votre panel n’a pas à être représentatif de la population française, mais juste des personnes concernées. Dans le cas de votre appareil auditif par exemple, vous devrez interroger davantage de femmes que d’hommes, car elles sont plus nombreuses dans cette tranche d’âge.
Une fois votre échantillon sélectionné, vous passez à l’étude avec un questionnaire qui comporte autant de questions que vous le souhaitez.
Vous pouvez aussi procéder à un sondage qui ne porte que sur quelques questions très simples, tout dépend de l’avancée de votre projet. En effet, si par exemple vous envisagez de lancer un nouveau produit, vous avez peut-être juste besoin de savoir s’il existe une attente du côté du consommateur. Vous avez émis l’hypothèse que cette envie existe, mais vous devez la tester. Dans ce cas, un sondage avec une seule question qui implique de répondre par oui ou par non suffit, pour déterminer si votre projet est viable.
La préparation du questionnaire
S’il vous faut rédiger plusieurs questions, pensez simplement. Vous n’êtes pas en train de réaliser un essai de littérature, mais vous devez poser des questions qui sont facilement compréhensibles et qui ne contiennent aucune ambiguïté qui viendrait tout fausser.
Vous pouvez rédiger des questions fermées pour lesquelles la réponse est oui ou non, ou sous forme de QCM qui oblige à effectuer un choix. Elles sont rapides à traiter et donnent des résultats aisément quantifiables.
Si vous rédigez un QCM, pensez que la personne doit toujours avoir la possibilité de choisir une réponse neutre. Par exemple, si vous voulez un avis sur un type de service, la personne cochera une case pour dire qu’elle l’apprécie et une autre pour affirmer qu’elle ne l’apprécie pas. Il faut absolument un troisième choix au cas où la personne n’a jamais expérimenté ce type de service, car dans ce cas, donner un avis positif ou négatif altérerait les résultats, puisqu’elle n’est pas en mesure de donner son avis sincère. En règle générale, il doit très souvent y avoir une case « je ne sais pas ».
Vous pouvez également rédiger des questions ouvertes, mais pensez bien à leur traitement. Déjà, vous demandez au panel de fournir un effort supplémentaire en rédigeant du texte, qui leur prend aussi plus de temps. Ensuite, la lecture des réponses est chronophage et il n’est pas toujours facile de les classer. Ce sera d’autant plus long qu’il s’agit d’un large panel. Il est conseillé de réduire le nombre de questions ouvertes, voire de ne pas en proposer.
La longueur du questionnaire est importante. Vous devez aller droit au but pour ne pas user inutilement la patience de votre panel. S’il se lasse, il risque de répondre aux questions sans vraiment les lire. Pour tester l’attention de votre public, vous pouvez insérer une ou deux questions du type : « dans la question qui suit, vous devez cocher la réponse B ». Quelqu’un qui survole le questionnaire par négligence a toutes les chances de se faire piéger et vous aurez dans ce cas intérêt à ne pas prendre en compte ses réponses.
Vous devez impérativement vous mettre à la place de la personne auditée pour rédiger des questions claires et brèves. Une fois que vous avez terminé votre questionnaire, testez-le sur une ou deux personnes neutres de votre entourage. Elles vous confirmeront sa clarté.
Pour aller plus loin dans la conception du questionnaire de l’étude quantitative, vous pouvez consulter l’article dédié à ce sujet sur Scribbr
L’ analyse de l’étude quantitative
Vous pouvez réaliser une étude quantitative à distance par courrier postal ou par mail, ou de vive voix dans la rue ou par téléphone.
Une fois votre collecte de données terminée, vous passez à son analyse. Vous allez commencer par trier les réponses reçues. N’hésitez pas à mettre de côté les questionnaires mal remplis, car ils risquent de fausser les résultats de votre enquête.
Reprenez tous les résultats et consignez-les dans un tableau de statistiques de type Excel. Il faut que vous trouviez la présentation la plus parlante. Selon votre enquête, un graphique peut être très clair, alors que parfois, le camembert est plus évident pour faire ressortir les tendances. Testez les formes et les couleurs pour évaluer ce qui fonctionne le mieux. Chaque question doit être traitée indépendamment, avant d’être intégrée dans l’étude globale.
Vous devez interpréter les résultats selon le sujet que vous traitez. Vous devriez voir des tendances apparaître et peut-être aussi des considérations auxquelles vous n’avez pas pensé. Vous devez toujours tenir compte des réponses des personnes qui ont un œil neuf sur votre produit. Vous êtes vous-même trop impliqué pour être totalement objectif et votre étude quantitative va vous permettre d’y voir plus clair.
Selon votre projet, affinez le traitement de vos statistiques en fonction de l’âge ou du sexe pour mieux comprendre votre cible et ses aspirations. N’oubliez pas de comptabiliser les « je ne sais pas » ou « je ne souhaite pas répondre », s’ils sont nombreux vous devez en trouver la raison.
Lorsque vous avez croisé vos chiffres dans tous les sens pour en tirer un maximum de conclusions, vous allez retravailler sur votre projet pour renforcer ses points positifs et résoudre les éléments qui semblent poser un problème. Il est intéressant ensuite de passer à l’étude qualitative. Maintenant que vous avez dégrossi l’analyse de votre marché, il est temps de l’affiner avant de passer à l’étape suivante, la commercialisation.