Les diverses sources de financement disponibles lors de la création d’une entreprise
La création d’entreprise nécessite un investissement pour constituer la société, se doter des outils essentiels pour son démarrage et disposer de la trésorerie assurant son fonctionnement avant d’encaisser les premières factures.
La création d’entreprise nécessite un investissement pour constituer la société, se doter des outils essentiels pour son démarrage et disposer de la trésorerie assurant son fonctionnement avant d’encaisser les premières factures.
Comment sélectionner votre financement d’entreprise ?
Les différents financements d’entreprise décrits ci-après s’adressent chacun à des profils spécifiques.
Vous devez donc sélectionner l’organisme qui correspond à votre situation personnelle, ainsi qu’à la structure et l’ampleur de votre projet.
L’emprunt bancaire
L’emprunt bancaire constitue le premier moyen d’obtenir des fonds.
Toute entreprise possédant un compte bancaire, il est naturel de solliciter en priorité l’établissement financier.
Cependant, les banques ont la réputation d’être frileuses et exigent des garanties drastiques, dont un apport personnel conséquent. C’est pourquoi vous devez envisager les alternatives qui suivent pour compléter, voire remplacer le prêt bancaire.
Le capital de proximité avec la collecte de fonds privés dans votre entourage
Avant de rechercher les aides à la création d’entreprise extérieures, pensez à solliciter vos proches, famille et amis.
Cette levée de fonds est encadrée par la loi sous le nom de « capital de proximité ». Les Anglo-Saxons l’appellent « love money », soit l’argent du cœur.
En contrepartie des sommes investies dans le capital de la société, vos proches bénéficient d’une réduction d’impôt dont le montant dépend de la hauteur de leur participation.
Faire appel au capital de proximité impose la prudence, car si votre entreprise ne rencontre pas le succès escompté, vos investisseurs peuvent perdre de l’argent et vous risquez alors de vous fâcher avec votre famille ou vos amis. Toutefois, vous pouvez emprunter de petites sommes qui sont toujours les bienvenues dans le financement d’entreprise.
Le financement participatif
Le financement participatif — crowdfunding en anglais — vous permet de toucher un très large public.
Il faut naturellement que votre projet suscite l’enthousiasme de personnes qui ne vous connaissent pas et acceptent le risque.
Le financement participatif s’organise sur Internet, par l’intermédiaire de plateformes spécialisées. Vous pouvez déposer votre requête sur une ou plusieurs plateformes. Cependant, afin d’éviter les pratiques frauduleuses, assurez-vous qu’elles portent le label « Plateforme de financement participatif régulée par les autorités françaises » décerné par les autorités gouvernementales.
L’argent que vous sollicitez peut vous être délivré sous trois formes :
- le don donnant éventuellement lieu à une contrepartie ;
- le prêt ;
- la souscription de titres de capital ou de créance émis par votre entreprise.
Le label vous permet de vérifier que le site satisfait les obligations du statut réglementé indispensable, sauf pour le don. Celui-ci impose que la plateforme soit :
- pour les prêts : Intermédiaire en Financement Participatif (IFP) ;
- pour la souscription de titres : Conseiller en Investissement Participatif (CIP) ou Prestataire en Services d’Investissement (PSI) agréé par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR).
Le prêt d’honneur
Le prêt d’honneur n’exige aucune garantie ni apport personnel.
Généralement à taux zéro, vous vous engagez solennellement à le rembourser « sur l’honneur », quoi qu’il advienne de votre entreprise. L’argent vous est délivré en personne et non sur le compte de la société.
L’organisme qui vous accorde cette aide pour création d’entreprise vous accompagne lors du démarrage de votre activité, ce qui constitue un avantage de poids si vous êtes novice dans la création d’entreprise.
Les organismes susceptibles de vous octroyer un prêt d’honneur sont multiples : Initiative France, Réseau Entreprendre, Raise, Adie (Association pour le droit à l’initiative économique), etc. Vous devez vous renseigner sur les spécificités de chacun de ces organismes pour sélectionner celui qui correspond le mieux à votre projet.
Le montant du prêt d’honneur peut représenter jusqu’à 90?000 €. Pour l’obtenir, vous devez convaincre un jury composé de chefs d’entreprises et de professionnels. Outre l’argent accordé par le prêt d’honneur, sa souscription renforce votre crédibilité. Il engendre un effet de levier auprès des banques et des autres organismes de financement d’entreprise qui se montrent alors plus enclins à vous prêter de l’argent.
Selon votre situation personnelle, vous pouvez prétendre à des prêts d’honneur spécifiques – Solidaire, Création-Reprise ou Renfort — qui imposent des critères d’éligibilité précis.
Le microcrédit
Le microcrédit professionnel concerne les personnes qui ne trouvent aucun appui du côté des banques.
Leur montant est plutôt faible (en dessous de 10 000 €), mais il permet aux entrepreneurs en difficulté financière de démarrer. Il vous sert notamment à acheter votre matériel et stock de départ, ainsi qu’à financer votre trésorerie en attendant vos premières rentrées d’argent.
Pour obtenir un microcrédit, vous devez trouver une personne garante à hauteur de 50 % du montant accordé.
Pour obtenir ce financement entreprise, adressez-vous prioritairement à l’Adie qui gère la majorité des microcrédits. Vous pouvez aussi vous renseigner auprès de France active, d’Initiative France, des réseaux bancaires agréés par le fonds de cohésion sociale créé par l’État en 2005, etc. Enfin, interrogez la chambre de commerce ou la chambre des métiers dont vous dépendez pour connaître les organismes locaux.
Les business angels
Les business angels — investisseurs providentiels — sont des entrepreneurs et cadres souhaitant investir dans la création d’entreprises innovantes.
Ils vous octroient un financement et vous offrent en prime deux avantages de très haute valeur : ils vous font bénéficier de leur expérience professionnelle et vous ouvrent l’accès à leur précieux carnet d’adresses.
Le montant de l’aide à la création d’entreprise par les business angels oscille en moyenne entre 300 000 et 500 000 €, le plafond atteignant 1 million d’euros. Les investisseurs se regroupent afin que l’investissement moyen de chacun aille de 10 000 à 20 000 €.
Les business angels demeurent minoritaires dans le capital de l’entreprise, aux alentours de 20 %, mais vous épaulent activement dans sa gestion. Leur objectif est de faire fructifier leur investissement, tout en bénéficiant de réductions d’impôt.
Les business angels s’intéressent aux sociétés innovantes à fort potentiel. Il ne s’agit pas nécessairement d’innovation technologique. Leur intérêt se porte sur la forte valeur ajoutée de votre projet et la probabilité d’un potentiel de croissance exponentiel. La sélection est drastique et exige un dossier très convaincant. Si vous pensez votre projet éligible, renseignez-vous auprès de la Fédération Nationale des Business Angels.
L’aide pour création d’entreprise de la part des business angels vous offre une véritable crédibilité qui vous ouvre les portes des banques et autres organismes de financement entreprise, rassurés par des partenaires aussi prestigieux.
Les fonds d’investissement
Les fonds d’investissement s’adressent à des créateurs d’entreprise ayant besoin de sommes élevées.
La moyenne de cette aide pour création d’entreprise se monte à 5 millions d’euros et les projets démarrent à 250 000 € minimum.
Les fonds d’investissement s’intéressent aux entreprises à fort potentiel de croissance, de préférence innovantes. En contrepartie de leurs aides à la création d’entreprise, vous vous engagez pour plusieurs années dans un partenariat. Cela implique de composer avec vos actionnaires pour la gestion de votre entreprise. Vous bénéficiez parallèlement de l’expérience de vos partenaires, ainsi que de leur carnet d’adresses.
Le fonds d’investissement collecte les fonds auprès de souscripteurs institutionnels ou particuliers. Ces fonds sont destinés à être investis dans l’achat de parts de capital d’entreprises. L’objectif est de revendre ces parts quelques années plus tard, en bénéficiant d’une plus-value conséquente redistribuée aux souscripteurs.
Il existe des centaines de fonds d’investissement qui sont répertoriés dans des annuaires comme Fusacq. Chacun correspond à un profil spécifique d’entrepreneur, de type de projet et de secteur d’activité.
Les prêts interentreprises
Le prêt interentreprises consiste tout simplement à emprunter à une autre entreprise avec laquelle vous avez des liens.
La durée du prêt interentreprises est limitée à moins de 3 ans. Il intervient entre des entreprises de statuts divers. Ainsi, une PME (Petite et Moyenne Entreprise), une ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire) ou une microentreprise peut contracter un prêt auprès d’une SPA (Société Par Actions) ou une SARL (Société À Responsabilité Limitée). Les grandes entreprises ne peuvent prétendre à un tel prêt.
Outre la limite de temps de trois ans, le prêt interentreprises est soumis aux règles suivantes pour l’entreprise prêteuse :
- le prêt ne doit pas constituer l’activité principale de l’entreprise, mais doit demeurer accessoire ;
- un contrat de prêt doit être signé entre les deux établissements ;
- les comptes du dernier exercice clos doivent avoir fait l’objet d’une certification par un commissaire aux comptes ;
- à la date de clôture de chacun des deux exercices comptables précédant la date d’octroi du prêt, les capitaux propres doivent être supérieurs au montant du capital social et l’excédent brut d’exploitation doit être positif ;
- les deux entreprises doivent prouver leur lien économique.
Ce dernier point signifie que le crédit doit être justifié et ne peut être demandé auprès d’une entreprise sans aucune relation. Les liens peuvent être de natures diverses :
- appartenance au même groupement d’intérêt économique (ou groupement attributaire d’un contrat de la commande publique) ;
- appartenance à un même projet à l’occasion duquel une subvention publique a été attribuée ;
- existence d’une concession par la prêteuse à l’emprunteuse d’une licence d’exploitation de brevet, de marque, d’une franchise ou d’un contrat de location-gérance ;
- existence d’un lien indirect, lorsque les parties sont clientes ou fournisseurs importants d’une même entreprise tierce ;
- sous-traitance directe ou indirecte.
Les concours
Des concours régionaux ou nationaux proposent de financer des créateurs d’entreprise. Ils sont organisés par des écoles, organisations d’entrepreneurs, fondations ou associations.

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